Un ratage en règle...

Japan Expo 2000 - Compte rendu



Des fois, on ferait mieux de rester couché ! Ca ne vous arrive jamais de vous faire cette réflexion ? Et bien c'est ce qu'évoque le salon Japan Expo édition 2000. Compte rendu d'un rendez-vous incontournable raté...

Le Salon ISC de l'Imaginaire s'est tenu du 8 au 10 décembre 2000, à l'espace Champerret, Paris. Ce salon, organisé par l'Institut Supérieur du Commerce, regroupait 3 zones liées à l'imaginaire : une zone cyber, une sur la BD européenne et les comics et une zone sur la japanimation.

Je vais tout de suite lâcher mon avis : la partie traitant de la japanimation, nommée Japan Expo, était décevante au plus haut point ! Aucun intérêt. Si vous n'avez pas beaucoup de temps, vous pouvez stopper ici la lecture de l'article, vous en savez assez ! Si vous voulez plus de détails, alors abordons les points qui fâchent les fans...

Je suis venu au salon samedi matin et je comptais bien y rester une partie de la journée. Le salon ouvrait à 10h00 (en théorie), je suis arrivé à 9h45 à l'espace Champerret.

Déjà, aucune information ! Aucun panneau, personne pour nous renseigner sur l'emplacement de l'entrée. Un paquet de monde (200 environ) attend devant une porte, ça doit être là...

Je me place avec mes amis dans la foule et l'attente commence. Avec une demi-heure de retard, la porte s'ouvre...Je dis bien LA porte ! Trop bêtes pour ouvrir plusieurs entrées, pour laisser la foule entrer, les organisateurs n'ouvrent qu'une porte (et qu'un seul des deux battants). Forcément ça pousse méchamment, et les vigiles ne laissent passer les fans qu'au compte-goutte. Dès que 8-10 personne sont entrées, il faut patienter car les vigiles bloquent l'entrée. Génial comme système, non ? D'autant que la foule pousse de plus en plus, et que chacun se fait écraser...

Près de la porte d'entrée (enfin !), je m'aperçois que des étudiants se sont trompés de salon. Ils sont plusieurs à être dans la queue pour Japan Expo alors qu'ils viennent pour le salon des grandes écoles. Comme rien n'était indiqué, ils font la queue, mais pas au bon endroit. Zéro pointé pour la communication ! C'est quand même pas dur d'imprimer des affiches "Entrée du salon ISC" ?

A 11h00, j'entre enfin. Vu comment on a été compressé pour entrer, cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait eu des malaises. Je me dis : "Si le salon en vaut la peine, il fallait le faire".

L'entrée donne sur la zone cyber. Nous cherchons la zone jap (Japan Expo). Rien. Où est-elle ? Ah, si là ! Il faut passer dans un petit couloir totalement sur la gauche. Aucune indication évidemment, la communication ne doit pas être au programme de l'Institut Supérieur du Commerce \1( On rentre dans la zone jap et OH surprise, il n'y a qu'une quinzaine de stands qui se battent en duel ! J'avais cru lire 3000m² mais visiblement cela concernait la surface totale du salon ISC et la zone japanimation n'a droit qu'à une surface réduite.

Une brève description (pas trop, ça me fait mal, tellement c'était petit) : des boutiques, des fanzines et un espace pour les concours. Concernant les boutiques : en nombre ridicule. Elles devaient être au courant que Japan Expo serait minuscule car elles proposaient très peu de chose à la vente. Des art books en nombre très faible, même les incontournables n'étaient pas forcément proposés. Certaines boutiques ne vendaient pas plus de 10 art books différents. Pitoyable, non ? Pour les audio, c'était mieux, le choix était plus vaste, mais, malheur, quasiment rien en DVD. Pas de résines. Décidément, on est très loin de BDExpo. Certains fans avaient critiqué le manque de goodies à BDExpo 2000 (ce en quoi je me place en faux), et bien j'espère qu'ils ne sont pas venus à Japan Expo : ils se seraient tiré une balle !

Pour les fanzines, encore une fois, le nombre était faible mais les meilleurs étaient présents. La grosse déception est venue des projections. 3 grands films (Utena, Escaflowne et Manimani) ont été projeté, mais c'était au Parc des Princes. Le site de Japan Expo prévenait les fans que les projections de films ne se passeraient pas à l'espace Champerret (pour une fois qu'on étaient avertis, chapeau bas !) mais quel intérêt de les faire dans une salle louée au Parc des Princes ? Si loin de l'espace Champerret ! Une salle de projection avait été aménagée à Japan Expo pour les séries, il aurait fallu y passer aussi les films. D'autant qu'en les projetant à Japan Expo, il aurait été possible de les passer en boucle afin que chacun puisse les voir. Les 3 films n'ont été diffusés qu'une fois chacun et seulement dimanche 10 décembre.

Pour les projections de séries, c'est carrément n'importe quoi ! La majorité des projections se sont faites le vendredi. Hors personne n'est venu vendredi. Normal, puisque le vendredi est un jour où habituellement les gens sont soit en cours, soit au boulot. De plus, les projections faites le vendredi ont été les plus nombreuses et les plus intéressantes (en théorie, j'étais en cours vendredi \1. Pour le samedi, il ne restait plus que Cowboy Bebop épisodes 17&18. On voit, là encore, l'intelligence des organisateurs. Passer Cowboy Bebop, c'est bien, mais généralement on diffuse les premiers épisodes, afin que ceux qui ne connaissent pas, découvrent la série. Bref, bilan des projections du samedi : 2 épisodes de Cowboy Bebop et c'est tout. Rien de transcendant, hein ? Pourtant c'est bien le samedi que la foule s'est déplacée en masse au salon ISC...Allez comprendre la logique des (amateurs) organisateurs !

Je vais arrêter ici la liste des bizarreries et disfonctionnements, sachez que la liste pourrait s'allonger facilement.

Bilan : nous n'avons passé qu'une heure et demi (en prenant notre temps) là où nous comptions y passer la journée. Nous sommes sortis vers 12h30 et n'avions pas le moral pour assister au cosplay, attraction pourtant toujours très amusante. Ce salon laisse un goût prononcé d'inachevé. Si le programme était fort alléchant, une organisation plus que défaillante, un manque de communication certain, et une place minuscule laissée aux mangas me font dire ceci : je n'y retournerais pas et vous déconseille fortement d'aller à ce pseudo salon ! Je ne blâme pas les participants, mais les organisateurs. Je précise que cette critique n'est pas pûrement personnelle, elle reflète les avis et remarques de nombreux fans avec qui j'ai pu discuter.